Voici nos premières nouvelles en direct de l’Atlantique. Hier, comme prévu, nous avons quitté la marina pour faire le plein de diesel et gagner le pont qui permet aux bateaux de passer du lagon de St. Marteen à la mer. Nous avions des ajustements à faire sur la grande voile pour éviter des pépins en route, alors nous sommes resté un peu dans la baie avant de partir. Carl nous a composé une bonne salade de feta malgré la houle et nous avons mis le cap sur les Açores vers 14:00. Au départ, il faillait composer avec les turbulences autour des montagnes de St-Martin, mais après le vent s’est établi pratiquement selon les prévisions météo. Le code Zero nous a porté à 7.5-8.0 noeuds jusqu’au coucher du soleil. Durant la soirée et la nuit, nous avons esquivé plusieurs grains, certains nous ont apporté une augmentation de 15 noeuds de vent, d’autres ont aspirés notre vent quelques minutes. Rien de bien inquiétant et en fait, cette action nous permet de nous tenir occupé…
Nous avons établi un système de quart d’une durée de 4h. Serge a ceux de 5:00-9:00, Carl de 1:00-5:00 et moi de 9:00-01:00. L’équipier qui est sur le prochain quart est sur appel, c’est-à-dire qu’il peut être demandé sur le pont pour faire des manoeuvres. Pour l’instant, il n’y a pas eu de mutinerie, alors j’imagine que ça fonctionne bien…
Le vent, pour l’instant, nous rend la vie difficile: nous sommes obligé de faire du près, une allure que je déteste car la vie à bord est difficile. Le bateau est gîté et chaque tâche, de cuisiner à se tenir sur le bol de toilette, devient une aventure périlleuse. Malgré tout, Serge a réussi à préparer un poulet aux mangues et riz (mais il a oublié les mangues!) hier soir et les deux autres sont sont acquittés de la vaisselle. Ce soir, nous serons moins cascadeurs et changeront d’allure pour ménager nos forces.
Depuis ce matin vers 4am, nous évoluons dans un secteur ou le courant nous freine considérablement. Nous prenons entre 1.0 et 1.5 noeuds de courant dans les dents! Toute l’avance que nous avions pris depuis le départ sur nos performances estimées (à 80% de nos polaires) a été grugé en quelques heures. Ce matin, nous étions également freiné par une botte de sargasse qui s’était agglutiné sur le pied du moteur. Nous avons mis une bonne demi-heure à nous dégager de notre lest en s’assurant que l’hélice opère convenablement.
Aujourd’hui, le vent devrait faiblir graduellement tout au long de la journée. Il en va de même pour les vagues qui sont actuellement d’environ 4 pieds.
Bonne journée et nous vous envions d’avoir un plancher à l’horizontale!