Il y a quelques mois, nous avons eu la chance de rencontrer Georges Brossard à sa résidence. Le but que nous cherchions à accomplir était d’inspirer Maël dans son intérêt pour l’entomologie.
Cependant, notre mode de vie a piqué la curiosité de M. Brossard et au fil des discussions, nous avons mentionné que l’une de nos prochaines destinations serait Manzanillo au Costa Rica. Il nous a appris que c’était pour lui un lieu de prédilection pour la chasse aux insectes et qu’il s’y rendait régulièrement. Il nous a aussi appris que ce fut le lieu principal où le film Le Papillon Bleu a été tourné. Comme il agissait à titre de Conseiller et consultant en entomologie, il a passé deux mois dans la région avec l’équipe de tournage. Il avait donc plusieurs conseils à nous prodiguer sur des lieux et des gens à visiter. Il nous a griffonné le tout sur une feuille que nous avons précieusement conservée avec nous.
Après deux nuits passées dans la région d’Alajuela dans un gîte avec une famille fort sympathique, nous nous sommes remis en route vers Manzanillo où nous avions loué une maison sur HomeAway. Pendant une semaine, nous habiterons une spacieuse villa avec piscine en plein coeur de la jungle et à distance de marche de la plage. Nos voisins les plus bruyants seront les singes hurleurs et les cigales!
La première soirée, après la longue route pour se rendre à destination, provisionner le frigo et se cuisiner un repas digne des rois, nous sortons le nez dans la cour arrière. Il y a de la vie dans l’obscurité: crabes bleus, araignées, lézards, rainettes, etc.
Le lendemain, nous tentons de rejoindre un des contacts de Georges: Manuel. Le numéro n’est malheureusement plus valide, ce qui nous déçoit un peu. Nous n’avons pas vraiment planifié les activités que nous ferons pendant les 6 jours à Manzanillo. Nous attendions de parler avec l’un des contacts de Georges avant de remplir notre agenda. Nous avançons néanmoins dans les leçons scolaires et ce qu’il reste de nos journées est passé à la plage. Les jours filent ainsi tellement rapidement qu’à la moitié de notre séjour, nous réalisons que nous n’avons qu’à peine effleuré ce que cette région a à offrir! En soirée, je rassemble mon courage et je téléphone à M. Brossard pour partager avec lui notre déception concernant Manuel. Il nous indique que nous devrions parler avec le propriétaire de La Pecora Negra, une des meilleures tables du Costa Rica. Qu’il en soit ainsi, nous irons prendre le repas là demain soir.
Quel festin ce sera ! Hilario se souvient très bien de Georges… Sa personnalité exubérante est apparemment impossible à oublier et malgré les hordes de touristes, le souvenir de son dernier passage reste vif. Hilario a même une énorme mouche dans son congélateur qui est destiné à Georges. Il aimerait bien que nous lui apportions, mais cela n’a finalement pas fonctionné. Il nous apprend que Manuel travaille à l’hôtel à côté et qu’il pourra nous aider, car lui n’a guère le temps de nous servir de guide avec son rôle de nouveau papa d’un poupon de 2 mois et le restaurant…
Le lendemain, nous avons la joie de rencontrer enfin Manuel… qui ne parle qu’espagnol! Je ne m’attendais pas à cela, car avec un séjour au Québec il y a quelques années, j’ai cru qu’il parlait un peu français ou anglais… Il a cependant essayé d’être le plus utile possible en nous référant un des meilleurs guides pour visiter le parc de Manzanillo et en nous arrangeant la visite d’un lieu de tournage du Papillon Bleu: une chute près du village de Bri Bri.
Notre guide Ricky, qui démontre à deux jeunes demoiselles que les néphiles ne sont pas dangereuses, malgré leurs grandes tailles. Il partage notre conviction qu’il faut enrayer la peur chez les gens envers les araignées.
Où sommes-nous au Costa Rica?