Nous devions aujourd’hui et demain passer du temps dans la région du volcan Poás, mais suite à une erreur dans le choix de notre hôtel, nous allons découvrir un endroit complètement à l’écart de tous les itinéraires touristique. Habituellement, les gens séjournent à l’est du volcan pour emprunter la route en bleu qui grimpe jusqu’à la caldera du volcan. Cependant, notre hôtel, Bosque de Paz, était à l’ouest du volcan… Une simple erreur dans une région aux routes peu nombreuses qui a rendu inaccessible nos activités prévues. Même si nous étions initialement un peu déçu, le lieu où nous avons séjourné s’est avéré très charmant et une agréable surprise.
Pour nous rendre à l’hôtel à partir d’Alejuela, nous avons fait confiance à notre ami Google. La route optimisée comprenait des moments sur des routes pas trop recommendables et des endroits que nous n’aurions probablement jamais fréquentés autrement. Mais pratiquement toujours, les indications sont fiables et nous pouvons passer avec notre 4×4. Enfin, jusqu’à ce qu’on arrive à ce pont. Ce fut clairement le moment le plus rigolo de notre journée!
Disons que le pont ne nous inspirait pas trop confiance… Je suis arrêté pour faire une petite inspection qui a révélé la présence de 3 poutres d’acier sous la structure de bois. Bon, ça rassure un peu, mais elles n’étaient pas sous les roues de la voiture… J’ai décidé de trouver une personne de l’endroit, qui m’a affirmé que des véhicules plus lourds passaient ici et que je ne courrais aucun risque. Par précaution, j’ai fait traverser les enfants et Sounda à pied. En revenant dans la voiture, j’ai eu une pensée… Dois-je attacher ou pas ma ceinture s’il y a un risque de sombrer dans la rivière? J’ai opté pour m’attacher finalement. En cas d’accélération soudaine, je ne voulais pas être plaqué contre le toit de la voiture pour ensuite m’écraser contre le volant… Finalement, le pont était effectivement assez solide pour nous permettre de traverser et nous avons bien ri de notre frayeur!
Nous sommes arrivés dans un lieu hautement prisé par les ornithologues. Le site est charmant, en bordure d’une rivière. La salle à manger donne vue sur les mangeoires à colibris, qui sont ici plus abondants que les mouches! C’est un petit hôtel avec peu de chambres (12) et le service est exceptionnel, tant au niveau de la nourriture et la gentillesse de nos hôtes. Des sentiers partent de l’hôtel pour explorer la propriété privée, qui occupe un vaste terrain en pleine forêt montagneuse humide.
Les gens que nous avons fréquentés venaient d’Angleterre, des É.-U. et du Canada. Tous des passionnés d’ornithologie qui se promenaient en tout temps avec un guide d’identification et une paire de jumelles..
La première journée, nous avons seulement eu le temps de prendre notre lunch avant de partir explorer un des sentiers. Malheureusement, Lohan était épuisé et Sounda a manqué cette magnifique marche…
2e jour
Il a plu tout la journée. Et les manteaux de pluie étaient restés accrochés derrière la porte de notre hôtel à… Monteverde! Sounda avait oublié de regarder à cet endroit avant de partir et donc, nous étions sans notre seule et unique protection contre le vent et la pluie… (Sauf elle, évidemment!). Les enfants ne pouvaient pas mettre le nez dehors, alors nous avons décidé de consacrer la journée à l’école. Lohan avait un peu de volonté, mais avec Maël, ce fut le désastre. Il ne voulait absolument pas collaborer. Par exemple, lors de sa dictée hebdomadaire, il a écrit deux mots pour finalement dire: “J’ai terminé. Ça ne me dérange pas d’avoir 0%”. Il a fini par avoir ce qu’il voulait. Nous avons mis un terme à l’école, mais pas comme il voulait. Fini iPad, filet d’insecte et autres plaisirs. Sieste obligatoire, ce qu’il déteste le plus…
À son réveil, il a demandé à faire de l’école et il a obtenu 100% à sa dictée. Nous sympathisons avec tous les professeurs qui doivent composer avec des élèves qui ont une mauvaise attitude face à l’apprentissage…
Notre journée se termina avec une merveilleuse conversation. Notre interlocuteur, Mike, nous a passionné avec plusieurs sujets forts intéressant. Il partage nos inquiétudes face à une humanité carnivore qui détruit la planète pour élever son bétail. Lui, qui a été végétarien pendant 25 ans, est maintenant végétalien (il a retiré tous les produits dérivés des animaux de son alimentation, comme les oeufs, lait, fromages, etc.). Nos conversations ont ensuite dérivées vers des questions plus existentielles, sur qui sommes-nous, ce qui nous défini, ce qui nous rend heureux et finalement, sur le bouddhisme. Si ce n’aurait été de nos enfants, nous aurions bavardé pendant encore plusieurs heures!
Jour 3
“AÏE!!!! Mamaaaaaannnnn!!!”
La journée commence bien. Lohan se fait piquer dans le creux de la main. Le coupable: un drôle d’insecte aquatique que Maël a repêché dans l’étang grâce à son filet. La piqûre est très douloureuse, mais après une quinzaine de minutes et une sucrerie, son état s’améliore. Nous le félicitons de sa bravoure, lui, qui vient de passer au travers de sa 2e piqûre en autant de semaine! Il repart, gambadant vers Maël, pour poursuivre son rôle en tant qu’assistant-entomoloque. En ce qui me concerne, l’important est que ces mauvaises aventures n’imprègnent pas la peur (ou d’avoir de graves conséquences).
Aujourd’hui, la pluie a cédé sa place à un ciel bleu. C’est un peu frais, mais la journée est magnifique. Nous profitons de nos dernières heures pour marcher en forêt et nous sommes charmés par les beautés de la nature. La rivière côtoie le sentier et nous avons des colibris qui nous escortent. L’un deux a même fait une petite pause sur la main de Maël! Un moment magique. Un peu plus loin, un oiseau dans la famille du Quetzal, un trogon, s’est perché sur une branche non loin de nous…
Dommage, mais c’est déjà le moment de repartir. Nous ne sommes pas fâchés de troquer le froid et la pluie pour une température plus clémente. Nous partons à la capitale, San Jose, pour récupérer Mamie Lise qui arrive à l’aéroport… Les enfants sont fous de joie que le clan familial s’agrandisse pour quelques jours!
Le coin des animaux
Où sommes-nous?
1 Commentaires
Commentaire par Jean Ladouceur
Jean Ladouceur 23 février 2016 at 3:56 pm
Vous me mettez en contact avec la beauté de notre planète et avec les magnifiques qualités et potentialités de l’être humain, spécifiquement de votre famille ! Voilà ce que les textes et vidéos de Sylvain m’offrent ! C’est une expédition palpitante et un travail d’édition digne d’un professionnel ! Cette grande générosité amène dans tous les coeurs de ceux qui vous suivent, du bonheur, de la sérénité et beaucoup de reconnaissance. Je suis fier d’avoir le privilège d’un lien solide et sincère avec chacun de vous : Sounda, Sylvain, Maël, Lohan, je vous aime beaucoup. Papi Jean
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