Chez les Bri Bri (1/2)

20 mars 2016

Après Manzanillo, nous devions retourner séjourner (pour une 3e fois) dans la région de Turrialba. J’ai cependant convaincu Sounda d’annuler ce dernier séjour pour nous permettre de profiter quelques jours de la région de Manzanillo. Alors que nous cherchions des hôtels et que tout était complet, nous avons réalisé que c’était la semaine sainte et une grande quantité de gens viennent dans la région assister à de grandes fêtes. Tous les hôtels à des prix raisonnables étant réservés, notre sélection devenait très limitée. C’était impossible de rester près de la mer, il nous fallait trouver autre chose. Nous avons alors eu l’idée d’aller visiter une tribu Bri Bri, une expédition que des Français rencontrés à Dikla avaient particulièrement appréciée.

Nous avions trois jours (deux nuits) pour ce genre d’expédition. Cependant, malgré tous nos efforts, il était impossible de s’y rendre le lendemain en raison d’une célébration à l’église locale. Ils nous acceptaient le jour d’après, ce qui cadrait dans l’horaire, mais nous devions trouver un endroit pour passer la nuit. Après quelques recherches et un téléphone, qui a requis tout notre vocabulaire espagnol, nous avons déniché un endroit pour séjourner loin de tout, à Bambú. Il n’y a qu’un seul élément d’intérêt à cet endroit: la berge d’où nous prendrons une pirogue pour remonter la rivière en direction de Yorkin.

 

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Ce matin, c’est le départ de la maison. Les enfants s’amusent pendant que nous sommes dans un blitz de réaménagement de valise. Comme nous allons voyager en pirogue, c’est plus prudent d’apporter qu’une seule petite valise. Une chance, car dès que nous serons sur place, nous réaliserons qu’il y a 30 minutes de marche dans la forêt entre le débarcadère et la hutte qui nous hébergera! À l’extérieur, la chaleur est torride. Il a plu abondamment pendant la nuit et avec le soleil, nous avons l’impression de rentrer dans un sauna aussitôt que l’on met le nez dehors. Maël doit faire un peu d’écoles avant le départ et son attitude est désagréable. Les soupirs fusent au moindre effort mental et chaque erreur est propice pour déclencher une comédie dans lequel il est opprimé, incompris et incompétent. Notre patience est aussi plus mince qu’à l’habitude…

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Quoi qu’il en soit, nous réussissons néanmoins à nous extirper de la maison avec un peu de temps pour aller explorer le sentier que Georges Brossard a baptisé «la trail à Georges». C’est vraiment un beau sentier en plein coeur de la jungle. Aussitôt débarquées, les découvertes sont nombreuses. Nous ne disposons malheureusement pas d’assez de temps pour aller bien loin. Des locaux rencontrés sur le sentier nous informent que le sentier est long d’environ 2 kilomètres et c’est très joli. Sounda est en feu et trouve des rainettes Harlequin en profusion. Il y a des tonnes de golden spiders, quelques sauterelles, scarabée, millipèdes géants, toucans et papillons bleus.

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Nous arrivons en ville épuisés et fatigués. Notre premier choix est fermé et finalement, nous aboutissons dans un petit resto végétarien. Miam! On profite du bord de plage pour faire une dernière petite baignade dans la mer. Ensuite, partons à la découverte vers Bambú et notre hôtel camping. C’est la description que le propriétaire nous a faite. Une heure plus tard, à se faire brasser le contenu de l’estomac sur des routes cahoteuses, nous découvrons un chouette endroit. De grandes huttes habitent une immense salle à manger au rez-de-chaussée. À l’étage, ils disposent des matelas sur le plancher avec des moustiquaires pour faire un lit rudimentaire. Pour 30$ par jour, logés et nourris, nous sommes enchantés par cette nouvelle expérience. Nous dormirons littéralement à l’extérieur: il y a un toit au-dessus de nous, mais aucun mur qui nous sépare de la forêt….

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Nous prendrons une de nos meilleures douches. De l’eau en abondance sur un corps dégoulinant de sueur par une chaleur suffocante… Le souper est traditionnel pour le Costa Rica: riz, fèves rouges, salade et viande. Lors du souper, Sounda a droit à un spectacle: non seulement ils cuisinent avec des moyens traditionnels (marmites sur des braises), mais ils apprêtent un animal avec une longue queue filiforme. Est un tatou, un opossum? Nous ne le serons jamais. La barrière de langue est trop importante pour que nous puissions avoir cette discussion…

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Où sommes-nous au Costa Rica?

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